Kodak Vest Pocket

Qui de l’œuf ou la poule…
Nous sommes en 1912. Kodak a bien développé son offre d’appareils (« foldings ») de format 6x9 cm² ou supérieur. Il y eut même un éphémère N°0 Folding Pocket Kodak en 1902, réduction en 4x6,5 du N°1. Il n’a vécu que jusqu’à 1906.
Kodak présente un nouvel appareil de petit format pour l’époque (4x6,5 cm²…) le Vest Pocket, qui peut effectivement tenir dans la poche : il mesure, fermé, 12 cm de haut et 6 cm de large ; son épaisseur n’est alors que de 2 cm.
Ce premier modèle sera suivi rapidement du modèle Vest Pocket Autographic (à gauche sur la photo), identique avec en plus le système Autographic permettant des annotations sur la pellicule.

Les réglages sont rassemblés autour de l’objectif : un obturateur 1/25 s, 1/50 s, poses B et T et un diaphragme à iris numéroté de 1 à 4 avec des indications météorologiques. L’objectif est un simple ménisque placé derrière l’objectif. Des modèles équipés d’objectifs de meilleure qualité ont existé ; ils sont plus rares.
Le chargement se fait par la semelle de l’appareil. Pas pratique. Tiens, le Leica aussi…
Cet appareil sera appelé « Appareil du soldat ». Les volontaires américains qui arrivent en France dès le début de novembre 1915 ont apporté cet appareil (les USA entreront officiellement en guerre en 1917).
En 1925 sortira un modèle B (à droite sur la photo). Il s’ouvre maintenant avec un abattant et est équipé plus simplement d’un obturateur Instantané, pose B et T et d’un diaphragme à vanne (disque comportant des trous de diamètre variable).
Il figurera au catalogue de Kodak jusqu’en 1934.  Kodak sortira alors la cartouche 135, pour laisser la place au Rétina, 24x36 qui se charge par le dos. Leica adoptera la cartouche 135, mais pas le chargement par la semelle…
Bonnes fêtes, je vous promets un joli bijou pour Noël.

Bonjour Henri, encore une nouvelle présentation pour de nouveaux "appareils". Deux choses m'interloquent dans ton reportages :
La première, c'est de savoir comment on pouvait annoter la pellicule .
La deuxième, c'est de savoir à quoi pouvait servir l'iris avec indication météorologique. Cela veut-il dire que l'on ouvrait quand il ne faisait pas beau et que l'on fermait quand le soleil brillait ?
Le format de ses deux "pokets" est à peine plus grand qu'un paquet de cigarettes . C'est impressionnant pour l'époque.

Bonsoir
L'iris est un autre nom pour le diaphragme; on ne le voit jamais aussi directement que dans le Vest Pocket car il est bien caché au milieu des nombreuses lentilles qui constituent nos beaux cailloux (en général au moins 4 aujourd'hui). Nous aurons l'occasion de le voir lorsque nous parlerons d'appareils 24x36 à obturateur central et objectif interchangeable (on devrait plutôt dire objectif modifiable).  
Mais pour un objectif à une seule lentille la question se pose de le mettre devant ou derrière, ce qui semble être la même chose.
Eh bien non. Mettre le diaphragme devant la lentille améliore -un peu-  la qualité de l'image en favorisant les rayons axiaux par rapport aux rayons périphériques.
J'ai posté un article sur l'"Autographic" qui demandait plus de développement.
Bonne soirée et à bientôt
Henri

Merci pour le complément d'information Henri .